+ 33 4 34 35 98 94 ecotron@cnrs.fr
VALIDATE
2011-2012

Objectifs

Etudier et comprendre l’impact des changements climatiques et des évènements climatiques extrèmes sur un écosysstème prairial de moyenne montagne en analysant les cycles de carbone et de l’eau de ces derniers en continu sur plus deux ans.

Nombre de chambres utilisées

  •  12

Durée du projet

  •  24 mois

Événement climatique extrême estival dans le futur : impact sur les flux nets de CO2 et d’eau d’une prairie de montagne

Les chercheurs

Jacques Roy ; Damien Landais ; Clément Piel ; Christophe Escape ; Sebastien Devidal ; Olivier Ravel ; Philippe Didier; Angela Augusti; Jean François Soussana; Catherine Picon Cochard; Florence Volaire; Michael Bahn 

Informations

 

Ecotron – UREP – CEFE – Institute of Ecology University of Innsbruk Austria

CONSÉQUENCES

  • Les cycles biogéochimiques (stockage du carbone, bilan eau et azote…)
  • Biodiversité (sol et végétation)
  • Quantité et qualité de la biomasse verte

Les événements climatiques extrêmes devraient être plus fréquents et plus intenses dans quelques décennies, mais ils se produiront également dans un contexte climatique différent du contexte actuel.  A l’Ecotron de Montpellier, nous avons étudié la réponse de monolithes de prairie intacts (1m², 60 cm de profondeur) prélevés dans une prairie de plateau du Massif Central français. La première année, les prairies ont été acclimatées aux conditions climatiques moyennes des années autour de 2050 (+ 4 °C et – 56 mm pour les précipitations d’été). La deuxième année, le même climat a été maintenu, mais dans la moitié des unités expérimentales, nous avons imposé une sécheresse et une vague de chaleur estivales (réduction de 50 % des précipitations pendant un mois, puis de 100 % pendant deux semaines avec une augmentation de 3,4 °C des températures). Un traitement au CO2 (520 vs 380 µmol/mol/mol) a été croisé avec le traitement climatique.

Les flux nets de CO2 ont été mesurés en continu pendant la deuxième année de l’expérience. L’événement climatique extrême a induit une sénescence totale de la canopée quel que soit le traitement au CO2. L’effet interactif de l’élévation du CO2 avec le traitement de la sécheresse était significatif au début de la sécheresse et particulièrement important à l’automne après la période de récupération, avec une photosynthèse nette deux fois plus élevée dans le traitement (climat extrême + CO2) que dans le contrôle. Intégré sur l’année, le niveau élevé de CO2 a totalement amorti l’impact de l’événement climatique extrême sur les échanges nets de CO2. Ces résultats sont discutés avec les données sur l’évapotranspiration et l’humidité du sol.