+ 33 4 34 35 98 94 ecotron@cnrs.fr
WHS
2016

Objectifs

Évaluer la résistance et la résilience des communautés microbiennes du sol face à un stress hydrique combiné, ou non, à un stress thermique en système agroforestier et comparativement à un système de monoculture, sous climat Méditerranéen. 

Nombre de chambres utilisées

  • 2

durée du projet

  • 5 mois

Stabilité écologique des communautés microbiennes du sol face aux stress hydrique et/ou thermique, en système agroforestier Méditerranéen

Les chercheurs

Esther Guillot ; Isabelle Bertrand ; Philippe Hinsinger

Informations

Eco&Sol

Montpellier

Journal : Soil Biology and Biochemistry

Référence : DOI:10.1016/j.soilbio.2018.11.011

L’objectif de ce projet était d’évaluer la résistance et la résilience des communautés microbiennes du sol envers un stress hydrique combiné ou non à un stress thermique en système agroforestier et comparativement à un système de monoculture, sous climat Méditerranéen. 

  • Les sols ont été échantillonnés à plusieurs distances de la ligne arborée, dans le système agroforestier, ainsi que dans le système de monoculture adjacente. Nous avons maintenu des échantillons de sol en conditions optimales d’humidité à 25° C d’une part, et simulé deux cycles de dessiccation – ré-humectation dans des conditions contrôlées en appliquant 2 traitements distincts, d’autre part : un stress hydrique à 25° C et un stress hydrique combiné à un stress thermique à 40° C.
  • Face au seul stress hydrique, la résistance de la biomasse microbienne du sol et sa résilience sont similaires, quelle que soit la position spatiale en système agroforestier ou en comparaison au système de monoculture.
  • Face aux stress hydrique et thermique combinés, les microorganismes du sol au milieu de l’interligne ou dans le système de monoculture présentent des indices de résistance de biomasse microbienne plus élevés, mais des indices de résilience plus faibles que sur et à proximité de la ligne arborée. 

Nous avons également démontré que les microorganismes du sol peuvent modifier considérablement leur stoechiométrie en fonction du stress imposé. Les microorganismes du sol montrent en effet des ratios MBC:MBN et MBC :MBP nettement augmentés durant la phase de résistance. 

Après exposition au seul stress hydrique, les microorganismes du sol montrent une grande résilience en recouvrant rapidement des valeurs de ratios stoechiométriques similaires à ceux des microorganismes non stressés.

Par contre, quand les communautés microbiennes du sol sont exposées aux stress hydrique et thermique combinés, les changements de stoechiométrie peuvent être irréversibles.