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Gouvernance
et origines de l'Ecotron

Contexte national et international

En parallèle de l’Ecotron de Montpellier, le CNRS développe également l’écotron Ile-de-France. Ces infrastructures sœurs, soutenues par le Comité des Grands Instruments du CNRS, sont inscrites sur la feuille de route des infrastructures nationales françaises. Elles font partie de la structure AnaEE-France (soutenue en partie par l’ANR Investissement d’Avenir). AnaEE-France fait partie du projet européen ESFRI AnaEE (www.anaee.eu). La plupart des infrastructures européennes de recherche environnementale interagissent via le projet ENVRI.

Direction

L’infrastructure Ecotrons du CNRS est composée de l’Ecotron européen de Montpellier et de l’Ecotron Ile-de-France. Chaque Ecotron a son propre comité scientifique local chargé de sélectionner les projets scientifiques. La coordination de l’infrastructure Ecotrons est assurée, à tour de rôle, par l’un des deux directeurs. Le comité scientifique de l’infrastructure donne des conseils sur les aspects scientifiques et politiques généraux ainsi que sur les très grands projets scientifiques qui occuperaient une plate-forme entière pendant une longue période. Le comité de pilotage, composé des représentants des tutelles, d’un représentant du ministère et des régions, prend les décisions sur les aspects scientifiques et politiques généraux.

  • Comité Scientifique

  • Jay Arnone – USA
  • Dries Bonte – Belgique
  • Mark Gessner – Allemagne
  • Bernhard Schmid – Suisse
  •  

  • Nadine Lebris – UPMC, LECOB/CNRS Banyuls
  • Irène Till-Bottraud – CNRS, GEOLAB Clermont-Ferrand
  • Bernard Genty – CNRS, BIAM Aix-en-Provence
  • Jean-Marc Guehl – INRAE, Sylva Nancy
  •  Philippe Normand – CNRS, UMR 5557 Lyon

La phylogénie des Ecotrons

Origine

Le terme « Phytotron »

Le terme « Phytotron » est apparu au cours d’une conversation entre biologistes de Pasadena. Il a été construit sur la structure du terme « cyclotron », le grand instrument des physiciens construit en 1941 à Berkeley. Il a été utilisé lors de l’inauguration du Earhart Plant Research Laboratory conçu par F. Went pour insister sur la similitude entre les instruments destinés aux biologistes et aux physiciens (aussi coûteux et aussi important pour la société).
Plusieurs phytotrons ont par la suite été construits dans le monde au début des années 60 :

  • en France (Gif-sur Yvette, 1961),
  • en Australie (Canberra, 1962),
  • aux Etats-Unis (Duke University 1968), etc.
Le terme « Ecotron »

Le terme « Ecotron » a été inventé à l’Institut Botanique de Montpellier à la fin des années 50, par son directeur Louis Emberger, pour décrire un projet d’étude sur l’écophysiologie végétale. Un article paru dans le Bulletin de l’UNESCO de septembre 1960 présente le projet.
Mais c’est à partir de 1963 que le premier projet d’un Ecotron est soumis à l’Université de Montpellier par Frode Eckardt (CNRS).
F. Eckardt a travaillé entre 1956 et 1957 avec Fritz Went dans son nouveau Phytotron à Pasadena. De retour en France et certainement inspiré par cette impressionnante installation, F. Eckardt avait l’ambition de développer une installation similaire mais consacrée à l’étude des réponses des plantes et à leur adaptation à l’environnement.

A la fin des années 50

A la fin des années 50, F. Went s’est installé à Saint Louis (Missouri) où il a construit le Climatron, une grande serre climatisée pour exposer les écosystèmes du monde. Divers climats (de l’Amazonie aux hautes terres fraîches de l’Inde) ont été recréés sans cloisonnement physique de l’espace. Par la suite, F. Went s’installe à Reno (Nevada) pour contribuer au développement du Desert Research Institut. Ses successeurs, Tim Ball puis Jay Arnone, ont développé dans les années 90 les Ecocells, dont les principes de fonctionnement et d’analyses sont similaires à celui d’un Ecotron.

F. Eckardt n’a pas réussi à construire son Ecotron, mais il est devenu une figure de proue internationale dans le développement de méthodes d’écophysiologie végétale, en particulier la mesure des échanges gazeux des écosystèmes en milieu contrôlé. C’était le cœur de l’activité de Bernard Saugier et André Berger du laboratoire d’écophysiologie du Centre d’Etudes Phytosociologiques et Ecologiques du CNRS (aujourd’hui Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive). Jacques Roy a été leur élève, puis leur confrère. Il a piloté diverses installations toujours dans le même domaine et s’est vu confier la construction de l’Ecotron de Montpellier en 1999.

Le besoin scientifique d’installations expérimentales

Indépendamment de ces deux lignées d’écotrons (voir schéma ci-dessous), John Lawton de l’Imperial College de Silwood Park a construit un Ecotron au début des années 90.

Écologiste des communautés, John Lawton s’est intéressé à étudier le rôle de la biodiversité dans les écosystèmes. L’Ecotron de Silwood Park a donné naissance à de nombreuses publications. Suite à la diminution de ses financements entrainant une baisse des performances de l’équipement, le centre se voit contraint de fermer en 2013.
Le besoin scientifique d’installations expérimentales à environnement contrôlé présente toujours un vif intérêt. Il existe de vastes ensembles de chambres de croissance dans la plupart des grandes universités et instituts agronomiques, par exemple la Duke University Phytotron, la Rothamsted controlled environment and glasshouse facilities et le New Zealand Biotron.
Depuis la construction de l’Ecotron de Montpellier (2009), d’autres infrastructures reposant sur ce principe ont pris naissance :

  • Le projet Leipzig iDiv ecotron en Allemagne
  • Les projets Ecotrons des universités de Hasselt et de Gembloux en Belgique

En France, le CNRS a développé une installation complémentaire à l’Ecotron de Montpellier, l’Ecotron Ile De France, avec la possibilité de mener des expériences sur des écosystèmes aquatiques.

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